Par Léonard Durand.
Vous aimez les plantes ? Ça tombe bien vous allez aimer l’herbier de Sabine Sicaud. Si vous ne les aimez pas, pas grave, L’herbier de Sabine Sicaud vous l’aimerez quand même. Vous pouvez nous croire on trouverait facilement plein de bonne raison de dévorer ce livre que les éditions des Véliplanchistes remettent au goût du jour. On m’a demandé de me limiter à cinq. On est go !
Bonne raison N#1 : une lecture qui s’engage en faveur de notre matrimoine
On les reconnait à leur engagement les éditions des Véliplanchistes. C’est pas commun. C’est culotté. C’est aussi ce qui nous plait avec le catalogue que la maison d’édition met sur pied. Les Véliplanchistes assument des choix balèzes et des gestes qui concordent à ce degré d’ exigence par exemple pour l’environnement, vous vous rappelez on en avait parlé. Et puis cette collection surtout .
Forcément ça touche. Ça fait du bien de visibiliser et valoriser des autrices trop souvent oubliées. Il est temps qu’on se lance et qu’on en parle du matrimoine. La passion des Véliplanchistes fait connaitre des pépites. La petite Culotte en Jersey de Soie de Renée Dunan rééditée en 2019 est devenue un must. Alors pour L’herbier de Sabine Sicaud ce n’est qu’une question de temps. Le féminisme nous on aime ça.
Bonne raison N#2 : A propos Sabine Sicaud, c’est qui ?
C’est presque sûr, le nom de Sabine Sicaud ne vous dit probablement rien ou pas grand-chose. Découvrir son herbier, c’est l’occasion d’en apprendre plus sur cette poétesse. Lorsque j’ai entendu parler de Sabine Sicaud la première fois j’étais un peu confus. Il y avait tellement d’enthousiasme dans la façon dont on m’en parlait que j’ai tout de suite voulu en savoir plus. Alors j’ai lu. Puis je me suis mis à chercher. Sabine Sicaud est née en 1913 dans le sud-ouest. Elle meurt en 1928. Faites le calcul, elle décède à l’âge de 15 ans. Sa vie courte est bien remplie. Elle se fait connaître avec Poèmes d’enfants, son seul recueil. Les revues de l’époque la mentionnent. Elle gagnent des prix littéraires (Jasmin d’argent, Jeux floraux de France, Jeux floraux berruyers) ce qui n’est pas rien. Anna de Noailles la prend sous son aile et devient sa marraine littéraire, un peu comme Line Renaud et Johnny Halliday en musique.
Bonne raison N#3 : les illustrations de Gaëlle Privat
Dans un livre il arrive souvent que les images prennent le pas sur le texte et l’inverse est vrai aussi, sauf que ce n’est pas le cas dans cette réédition ou les illustrations savent trouver leur place pour mettre en beauté le texte dans un juste équilibre. Sans prendre le pas sur lui. C’est cette vérité qui touche. Le trait est agréable. Il est fort. Les émotions qu’il dégage profondes. Chacun se fera sa propre idée, mais moi par exemple c’est surtout ça qui m’a plu avec la capacité de l’artiste à surprendre avec sa palette de couleur. La touche des illustrations est toujours différente, si comme moi vous y êtes sensibles alors c’est sur vous aimerez. Ce livre c’est aussi un bel objet.
Bonne raison N#4 : La poésie, le goût de la nature
Je ne m’y connais pas en botanique. J’aime me promener dans la nature. J’aime les plantes. J’aime les parfums, leurs couleurs. J’aime sentir le souffle du vent sur ma joue. J’aime lorsque le soleil frappe ma peau. J’aime les dernières lueurs du jour quand le soir tombe. J’aimerais lorsque je regarde savoir le nom exact de chaque espèce. Je m’émeus devant ces beautés mais n’y connais rien. Reconnaissez c’est malheureux. Lire Sabine Sicaud m’a redonné envie de remédier à ça.
En plus 1€ est reversé à l’association Francis Hallé-pour la forêt primaire
Bonne raison N#5 : Une prise en main facile
On aime la préface de Wendy Prin-Conti. L’universitaire transmet son savoir humblement sans quitter Terre. Forcément ça met en appétit. Dans un avant-propos les éditions des Véliplanchistes poursuivent ce travail. On se sent pris en compte. On est rassuré. Les insécurités s’explosent. Notre ignorance bas en retraite car les Véliplanchistes prennent le temps de nous expliquer les choix pris pour cette réédition.
