Par Laurence Lagrange.
Les mots croassent
Dans la tombe du jour
Il y a cette odeur de fin du monde
Comme un point à la ligne
Un paragraphe inachevé
Je recherche la première fois
Le premier mot de l’aventure
Celui accouché aux forceps
Je n’ai jamais revu son regard
Comme une apostrophe au mien
Je clos le chapitre
D’autres le finiront
Ou pas
Les histoires sans fin
Les mots s’évanouissent
Dans la tombe
En silence
Ou en cris d’agonie assassine
Le bourreau peut attendre
Les corbeaux se font rares ce soir
Une contribution de Laurence Lagrange | À 61 ans Laurence Lagrange découvre le plaisir de mettre en mots son besoin d’exprimer des sentiments profonds. Après un bac philo et une fac d’anglais, deux filles et désormais quatre petits enfants font son bonheur dans la région parisienne.